Publications et conférences

Publications

WIKIFÉMIA – LANGUE, GENRE, TECHNOLOGIES (2022)

La livre Wikifémia – langue, genre, technologies est publiée chez UV éditions (sortie prévue : avril 2022)

Couverture de la livre "Wikifémia - Langue, genre, technologies" de Roberte la Rousse, UV éditions, 2022
Couverture de la livre « Wikifémia – Langue, genre, technologies » de Roberte la Rousse, UV éditions, 2022

Avec Wikifémia – Langue, Genre, Technologies, Roberte la Rousse se livre à une mise en récit critique de Wikipédia, actrice majeure de la production et de la diffusion des connaissances, mais aussi miroir grossissante de la société.

Dans cette ouvrage précise et incisive, Roberte la Rousse nous présente des biographies de femmes remarquables : des suffragettes aux femmes qui ont bravée l’interdiction de porter des pantalons, des calculatrices humaines aux développeuses de jeux vidéo, des gynécologues de la Moyenne Âge aux écrivaines de science fiction d’aujourd’hui. Ces récits s’organisent autour de fragments d’articles de Wikipédia commentées sous la forme de notes critiques, et dans une langue qui subvertit les discours dominantes. Roberte la Rousse a conçue la projet radicale d’abolir la genre dans la langue et s’exprime « en française », c’est-à-dire entièrement « à la féminine ». Une seconde partie propose une réflexion sur la nécessaire démasculinisation de la langue et des savoirs et présente des ripostes féministes.

La livre est publiée avec l’aide de l’Espace Gantner.

MàJ , Éditions Cité du design, Saint Étienne (2021)

Roberte la Rousse participe à l’ouvrage Mise à Jour avec l’article Wikifémia, les outils d’une démasculinisation accompagnée à la verso d’une poster.

Couverture de l'ouvrage MàJ, éditions Cité du Design, 2021
Couverture de l’ouvrage MàJ, éditions Cité du Design, 2021

MàJ, ouvrage sous la direction de Gwenaëlle Bertrand, Maxime Favard et David-Olivier Lartigaud, regroupe une ensemble de témoignages, recherches et propositions graphiques questionnante des environnements techniques et des pratiques exploratoires de la design. Objet graphique ambitieuse avec quinze posters A1, pliées sous reliure amovible pour une lecture « codex », ou bien déployées pour une lecture exploratoire.

Papier machine (2019)

La revue Papier Machine, couverture de la numéro 8 e t1/2 (2019)
La revue Papier Machine, couverture de la numéro 8 e t1/2 (2019)

« Papier Machine est une revue de création, une publication hybride qui accueille tous celles qui veulent s’immiscer avec politesse (ou fracas) dans les interstices de la langage et de la langue française. »

Article de Roberte la Rousse dans la Revue Papier Machine numéro  8 et 1/2
Article de Roberte la Rousse dans la Revue Papier Machine numéro 8 et 1/2 (détail)

Roberte la Rousse contribue à la numéro 8 et 1/2 de la revue (2019), en présentante sa protocole de démasculination de la langue française, suivie d’une traduction en française de l’article « Genre » issue de la Wiktionnaire, dictionnaire universelle libre, fondée sur les contributions coopératives des internautes. La Wiktionnaire est la partie francophone de la projet multilingue Wiktionary, initialement créée par la Fondation Wikimédia en tant que complément lexicale de Wikipédia.

Poptronics (2018)

Article de Roberte la Rousse dans la livre Poptronics
Article de Roberte la Rousse dans la livre Poptronics

Depuis 2007, la site Poptronics se définit comme la média des cultures électroniques : art internet, jeu vidéo, musique et arts sonores, hacktivisme, post-digital art… Cette publication revient sur 10 ans de création à travers une archive collective revisitée par des artistes de la scène numérique française.

Roberte la Rousse part à la rencontre de Dialectrice, contribution à la livre Poptronics

Roberte la Rousse se réapproprie une série d’articles consacrées à Chris Marker et converse avec Dialectrice, une pré-chatbot avant-gardiste créée par Chris Marker en 1988. Dialectrice est basée sur Eliza la première programme de conversation écrite par Joseph Weizenbaumet dans les années 60, qui simule une psychothérapeuthe.

Roberte la Rousse s’entretient avec Dialectrice à la cours d’une échange extravagante, cultivée et souvent drôle. Elle y est beaucoup question de Gertude Stein, et aussi de chouettes et de chattes.

Komodo 21 (2018)

Komodo 21 est la revue en ligne de la laboratoire de recherche littéraire et transversale RIRRA21, à l’université Paul Valéry Montpellier3.

La site de la revue en ligne Komodo 21
La site de la revue en ligne Komodo 21

Langue, genre et automatisation : la projet En française dans la texte

Cette article part de notre expérience en tant qu’artistes avec la projet En française dans la texte, une projet critique sur la thème langue française et genre. Elle tente d’en analyser la contexte, c’est-à-dire la sexisme de la langue française, une sexisme construite historiquement à la XVIIe siècle, et renforcée par les technologies d’aujourd’hui.
À la XVIIe siècle, l’Académie française, créée par Richelieu pour normaliser la langue française de manière autoritaire, est à l’origine d’une invisibilisation des femmes à travers l’institution de la primauté de la masculine dans la langue. Aujourd’hui, les outils de la traitement automatique de la langage prolonge cette discrimination sexiste dont nous analysons certaines mécanismes qui peuvent passer inaperçues, par exemple les biaises de genre dans la traductrice automatique de Google.

Conférences

Université de la Pluralité la 13.06.2019

Présentation de la travail de Roberte la Rousse dans la cadre de l’évènement commune organisée par la réseau l’Université de la Pluralité avec la Design Fiction Club la 13 juin 2019 à la Gaité Lyrique.

Lancement De la livre poptronics, la 19.12.2018

Dans la cadre de la lancement de la livre Poptronics retraçante les 10 ans de la média en ligne, la 19 décembre 2018, à la Gaité Lyrique, Roberte la Rousse présente, en française, sa contribution consacrée à « Dialectrice » une agente conversationnelle imaginée par Chris Marker.

ENSCI LES ATELIERS la 16.06.2017

Conférence de Roberte la Rousse présentante sa travail de recherche autour de la projet « En française dans la texte », suivie de la performance A votée, dans la cadre de la séminaire « Dans la masse – FORuMIDABLE », Écritures de création / Pratiques de recherche à l’ENSCI- Les Ateliers les 15 et 16 juin 2017.

Bibliographie

Liste non exhaustive des livres ou sites dont la lecture nous a aidées dans notre travail


– Anne Abeillé et Danièle Godard, en collaboration avec Annie Delaveau et Antoine Gautier, Grande grammaire du français, Actes Sud/ Imprimerie nationale, 2021.
http://www.grandegrammairedufrançais.com
– Alphératz, Requiem, 2015.
– Alphératz, Grammaire du français inclusif ,Editions Vent Solars, 2018. http://www.alpheratz.fr/linguistique/genre-neutre
– Inke Arns et Marie Lechner, Computer Grrrls, Kettler verlag, 2021.
– Cinzia Arruzza, Tithi Bhattacharya et Nancy Fraser, Féminisme pour les 99 %, Un manifeste, Paris, La découverte, 2019.
– Isaac Asimov, A voté, Le passager clandestin, 2016.
– Christine Bard, CHAPERON, Sylvie Chaperon, Dictionnaire des féministes. France – XVIIIe-XXIe siècle, PUF, 2017.
– Katy Barasc et Michèle CAUSSE, Requiem pour il et elle, Éditions iXe, 2014.
– Farah Benamara, Cyril Grouin, Jihen Karoui, Véronique Moriceau, Isabelle Robba, Analyse d’opinion et langage figuratif dans des tweets :
présentation et résultats de Défis Fouilles de Textes, 2017.
http://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01912785/document
– Nicole-Lise Bernheim, et Mireille Cardot, Mersonne ne m’aime, Éditions Joëlle Losfeld, 2003.
– Tolga Bolukbasi, Kai-Wei Chang, James Zou, Venkatesh Saligrama, Adam Kalai, Man is to Computer Programmer as Woman is to Homemaker? Debiasing Word Embeddings, 2016. http://arxiv.org/pdf/1607.06520.pdf
– Pierre Bourdieu, Ce que parler veut dire : l’économie des échanges
linguistiques, Fayard, 1982.
– Annick Bureau, Nathalie Magnan, Connexions, Art, réseaux, media,
textes réunis par Annick Bureaud, Nathalie Magnan, ENSBA, 2002.
– Bye Bye Binary, La typographie inclusive, un mouvement,2020. http://genderfluid.space                               
– Aylin Caliskan,  Joanna Bryson et Arvind Narayanan, Semantics derived automatically from language corpora contain human-like biases, Science, 2017.       
– Aylin Caliskan, A Story of Discrimination and Unfairness – Prejudice in Word Embeddings,conférence filmée en 2016. http://media.ccc.de/v/33c3-8026-a_story_of_discrimination_and_unfairness                        
– Maria Candéa et Laélia Véron, Le français est à nous ! Petit manuel d’émancipation linguistique, La Découverte, 2019.
–Maria Candéa et Laélia Véron, Parler comme jamais, Le Robert/Binge, 2021.  http://www.binge.audio/podcast/parler-comme-jamais  
– Cécile Canut, Provincialiser la langue. Langage et colonialisme, Éditions Amsterdam, 2021.     
– Dominique Cardon,  Jean-Philippe Cointet et Antoine Mazières,
La revanche des neurones – L’invention des machines inductives et la
controverse de l’intelligence artificielle, Réseaux, 2018.
– Michèle Causse, L’interloquée, les oubliées de l’oubli, Dé/générée, éditions Trois, 1990.
– Michèle Causse, Pour en finir avec l’androlecte, 1998. http://www.yumpu.com/fr/document/view/16588364/pour-en-finir-avec-landrolecte-michele-causse/3
– Clubmed, Guide Pratique du Langage Inclusif en École d’Art, 2019.
http://langage-inclusif-clubmed.fr/#pratique
– Bernard Cerquilini, Anne-Marie Becquer, Nicole Cholewa, Marine Coutier et Marie-Josèphe Mathieu, Guide d’aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions, La documentation française, 1999. http://www.culture.gouv.fr/content/download/93487/file/guide_1999_feminisation-noms-metiers_def.pdf?inLanguage=fre-FR
– Isabelle Collet, Les oubliées du numérique, Le Passeur, 2019.
– Chloé Delaume, Les sorcières de la République, Le Seuil, 2016.
– Paul Denoyes, BERT : Le “Transformer model” qui s’entraîne et qui
représente, Les dieux du code, 2019. http://lesdieuxducode.com/blog/2019/4/bert—le-transformer-model-qui-sentraine-et-qui-represente 
– Elsa Dorlin, Feu ! Abécédaire des féminismes
présents, Libertalia, 2021.
– Françoise d’Eaubonne, Le Féminisme ou la mort, éditions Le Passager Clandestin, 2020.
– Françoise d’Eaubonne,  Les Femmes avant le patriarcat, Payot, 1976. 
– Françoise d’Eaubonne, Le Sexocide des sorcières, L’Esprit Frappeur, 1999.
– Hamid Ekbia et Bonnie Nardi, Heteromation and its (dis)contents: The invisible division of labor between humans and machines, First monday, 2014. http://firstmonday.org/article/view/5331/4090
– Silvia Federici, Le capitalisme patriarcal, Éditions La Fabrique, 2019.
– Silvia Federici, Caliban et la Sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive, Entremonde, 2017.
– Delphine Gardey, Écrire, calculer, classer. Comment une révolution de papier a transformé les sociétés contemporaines (1800-1940), La découverte, 2008.
– Kenneth Goldsmith, L’écriture sans écriture – du langage à l’âge numérique, Jean Boîte Éditions, 2018
– Henri Grégoire (dit l’abbé Grégoire), Rapport sur la nécessité et les moyens d’anéantir les patois et d’universaliser l’usage de la langue
française, Convention nationale, 1794.
– Maurice Grevisse, Le bon usage, Duculot 1936.
– Colette Guillaumin, Pratique du pouvoir et idée de Nature (1) L’appropriation des femmes, Questions féministes, 1978.
– The Guerilla Girls, Bitches, Bimbos and Ballbreakers, Illustrated Guide to Female Stereotypes, Penguin (Non-Classics), 2003.
– Karen Hao, Artificial intelligence – We read the paper that forced Timnit Gebru out of Google. Here’s what it says, MIT Technology review, 2020. http://www.technologyreview.com/2020/12/04/1013294/google-ai-ethics-research-paper-forced-out-timnit-gebru/
– Donna Haraway, Manifeste cyborg et autres essais. Sciences – Fictions – Féminismes, Exils, 2007.
– Françoise Héritier, La différence des sexes explique-t-telle leur inégalité ?, éditions Bayard, 2010.
– bell hooks, Tout le monde peut être féministe, Éditions Divergences, 2020.
– Anne-Marie Houdebine, Trente ans de recherche sur la différence
sexuelle, ou Le langage des femmes et la sexuation dans la langue,
les discours, les images, Langage et société n°106 4/2003. 
– Anne-Marie Houdebine, La différenciation sexuelle et sexuée en linguistique et sémiologie, Discours rapporté, genre(s) et médias, Stockholm University, 2014.
– Lilly Irani, Justice for « Data Janitors », Public books, 2015.http://www.publicbooks.org/nonfiction/justice-for-data-janitors
– Nicolas Kayser-Bril, Female historians and male nurses do not exist, Google Translate tells its European users, 2020. http://algorithmwatch.org/en/google-translate-gender-bias
– Aurore Koechlin, La révolution féministe, Éditions Amsterdam, 2019.
– Victor Klemperer, Lti, la langue du IIIe Reich, édition Pocket, 2003. 
– William Labov, Sociolinguistique, Éditions de Minuit, 1976.
– Robin Lakoff, Language and woman’s place, Language in Society  vol. 2, Cambridge University Press, 1973.
– Danièle Manesse et Gilles Siouffi, Le féminin & le masculin dans la langue : L’ écriture inclusive en questions, ESF sciences humaines, 2019.
– Louis Martin et al., CamemBERT: a Tasty French Language Model, 2020. http://arxiv.org/pdf/1911.03894.pdf
– Louis Martin et al., Les modèles de langue contextuels Camembert pour le français : impact de la taille et de l’hétérogénéité des données d’entrainement, 2020. http://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02784755v3
– André Martinet, Genre et sexe, La linguistique, 35-2, 1999.
Observatoire 2021 de l’égalité entre femmes et hommes dans la culture et la communication, http://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Etudes-et-statistiques/Publications/Collections-d-ouvrages/Observatoire-de-l-egalite-entre-femmes-et-hommes-dans-la-culture-et-la-communication/Observatoire-2021-de-l-egalite-entre-femmes-et-hommes-dans-la-culture-et-la-communication
– Cathy O’Neil, , Algorithmes : la bombe à retardement, Les Arènes, 2018.
– Bibia Pavard, Florence Rochefort et Michelle Zancarini-Fournel, Ne nous libérez pas, on s’en charge. Une histoire des féminismes de 1789 à nos jours, La Découverte, 2020.
– Reine Prat, Exploser le plafond. Précis de féminisme à l’usage du monde de la culture, Rue de l’échiquier, 2021.
– Juliette Rennes, Encyclopédie critique du genre, La Découverte, 2016.
– Mary Ritchie Key, Male/Female Language, The Scarecrow Press, 1975.
– Joanna Russ, How to suppress women’s writings, University of Texas, 1983.
– Nicolas Santolaria, Dis Siri, Enquête sur le génie à l’intérieur du smartphone, Anamosa Editions, 2016.
– Edward Sapir, Language, An Introduction to the Study of Speech, Harcourt Brace & Company, 1921. 
– Edward Sapir, Selected Writings in Language, Culture, and Personality, University of California Press, 1985.
– Sayaka Sato, Pascal Gygax et Ute Gabriel, Gender inferences: Grammatical features and their impact on the representation of gender in bilinguals,  Bilingualism: Language and Cognition,‎ 2013.
– Ferdinand de Saussure, Cours de linguistique générale, Payot, 1916.
– John Searle, Les actes de langage, Hermann, 1972.
– Ketty Steward, Lozapéridole 500mg, anthologie Sauve qui peut-Demain la Santé, La Volte, 2020.
– Ketty Steward, Eugénie Grandit, France Culture, 2019. http://www.franceculture.fr/emissions/fictions-samedi-noir/eugenie-grandit-de-ketty-steward
– Éliane Viennot, Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin ! Petite histoire des résistances de la langue française, Éditions iXe, 2014.  
– Éliane Viennot, Maria Candea, Yannick CHevalier, Sylvia Duverger, Anne-Marie Houdebine et Audrey Lassere, L’Académie contre la langue française : le dossier « féminisation », Éditions iXe, 2015.
– Éliane Viennot, Le langage inclusif : pourquoi, comment, petit précis
historique et pratique, Édition iXe, 2018.
– James Vincent, Google is poisoning its reputation with AI researchers, The Verge, 2021. http://www.theverge.com/2021/4/13/22370158/google-ai-ethics-timnit-gebru-margaret-mitchell-firing-reputation
– Ludwig Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus, 1921, en français Collection Tel (n° 311), Gallimard, 2001
– Monique Wittig, La Pensée straight, Éditions Balland, 2001
– Monique Wittig, Le chantier littéraire, Presses Universitaires de Lyon / Éditions iXe, 2010.
– Monique Wittig, Le corps lesbien, Les Éditions de Minuit, 1973.
– Monique Wittig, Les Guérillères, Les Éditions de Minuit, 1969.
– Monique Wittig, L’Opoponax, Les Éditions de Minuit, 1964.
– Virginia Woolf, Un lieu à soi, Denoël, 2016.
– Virginia Woolf, Orlando, Le Livre de poche/Biblio, 2002.
– Virginia Woolf, Trois guinées, Blackjack éditeur, 2012.
– Virginia Woolf, Journal d’un écrivain, Éditions du Rocher, 1977.     
– Virginia Woolf, Ce que je suis en réalité demeure inconnu,
Lettres 1901-1941, Seuil, 2010.

WIKIFEMIA.ORG

Pour visiter notre site dédiée Wikifemia.org cliquer ici

Wikifémia, série de performances, propose de mettre en scène des biographies de femmes remarquables figurante dans la version francophone de l’encyclopédie en ligne Wikipédia.

Performance Wikifémia-Computer Grrrls à La Gaité Lyrique la 20 avril 2019.
Performance Wikifémia-Computer Grrrls à La Gaité Lyrique la 20 avril 2019.

La récit s’organise autour d’une navigation hypertextuelle d’article en article. La texte est écrite à la féminine, car elle s’agit de démasculiniser autant l’histoire que la langue et sa grammaire. Notre intérêt pour Wikipédia est motivée par la faite qu’elle s’agit d’une lieu essentielle de production et de diffusion de la savoir (c’est la 5ème site la plus consultée sur Internet et la première site non commerciale).

Bien que basée sur une principe de neutralité, la production de la savoir sur Wikipédia ne l’est pas. Par exemple, en 2019, parmi les biographies présentes sur la version francophone de Wikipédia, 17% sont consacrées à des femmes et entre 10% et 30% de contributrices à Wikipédia sont des femmes. Wikifémia est une projet artistique critique qui pointe ces biais et les met en scène à travers des performances, mais aussi d’autres productions parallèles et complémentaires : installations, outils en ligne, ateliers et éditathons.

Les thématiques :

À cette jour, nous avons abordée trois thématiques :

  • Wikifémia – Madeleine Pelletier, consacrée aux actrices de la mouvement d’émancipation des femmes dite de la première vague (à la XIXe siècle),
  • Wikifémia – Computer grrrls dédiée à la place des femmes dans l’histoire de l’informatique, de la XVIIIe siècle à nos jours.
  • Wikifémia – Révisions propose à la fois de réviser nos classiques à partir d’articles de Wikipédia consacrées aux actrices historiques qui ont construite la réflexion sur la genre, mais aussi de réviser à la sens de rectifier, c’est-à-dire de pointer les biaises qui ne sont pas absentes des articles de Wikipédia et d’apporter des corrections ou compléments .


La ferme des animales

Sous la titre  « La ferme des animales »,  Roberte la Rousse a réalisée quatre affiches A3  qui détournent des expressions idiomatiques françaises comportante des noms d’animales mâles. Elles ont été imprimées en risographie chez Quintal éditions. Elles sont disponibles par 4 roulées dans une tube.

La ferme des animales (2018)
La ferme des animales (2018), 4 affiches en risographie

Pour toute renseignement : contact at robertelarousse.fr

La ferme des animales (2018), 4 affiches en risographie
La ferme des animales (2018), 4 affiches en risographie, détail

Éditathon : Femmes, ordinatrices, réseaux

Roberte la Rousse a organisée la 02 juin 2018, à la Shadok, Strasbourg, avec Les sans pagEs  et avec l’aide de kvardek du, une éditathon Wikipédia  dédiée à la thématique Femmes, ordinatrices, réseaux.

Cette initiative est née de la besoin de combler la fossé des genres sur Wikipédia : en 2018, parmi les biographies présentes sur la Wikipédia francophone, seulement 16% sont consacrées à des femmes.
L’éditathon de la 02 juin 2018 était une atelier courte et intensive consacrée à la rédaction et à l’apprentissage de l’édition d’articles à la sein de Wikipédia. Elle s’agissait de rédiger des nouvelles articles, de compléter, traduire, corriger celles existantes en lien avec la thématique.
Cette événement était à destination des adolescentes et des adultes intéressées par les questions féministes et de représentation dans Wikipédia, la cyberféminisme et la place des femmes dans les réseaux.

La page dédiée à cet événement détaille une liste indicative d’articles à créer et éditer ainsi que des liens vers des ressources et des documents de référence.

L’éditathon a été suivie d’une conférence de Peggy Pierrot, chercheuse indépendante, qui proposait une approche comparative de la place des féministes dans l’appropriation des technologies depuis les années 2000.

Editathon, 2 juin 2018 à la Shadok, Strasbourg
Editathon, 2 juin 2018 à la Shadok, Strasbourg

Editathon, 2 juin 2018 à la Shadok, Strasbourg
Editathon, 2 juin 2018 à la Shadok, Strasbourg

Merci à la Shadok, à kvardek du, Peggy Pierrot et aux participantes  pour cette session fructueuse.

Académie française – 8 mars 2018

Communiquée de presse – 8 mars 2018

Coïncidence, le 8 mars, journée internationale des droites des femmes, l’Académie française élira une successeuse à Alain Decaux, ce sera encore probablement une homme car à cette jour, sur dix candidates, deux seulement sont des femmes.
Nous, la collective Roberte la Rousse, voulons répondre à la dédain de l’Académie française à l’égard des écrivaines, et plus généralement des locutrices francophones. En cette journée très particulière pour les femmes, nous adressons donc une lettre saisissante l’Académie française pour la demander d’adopter une révision de la langue française mettante en œuvre sa démasculination. Elle s’agit d’une projet de simplification qui règle une fois pour toutes la question de la genre dans la langue française.
— La principe : elle n’y a qu’une seule genre grammaticale, la féminine.
— La règle : une règle générale de substitution des formes féminines aux formes masculines permet de dégenrer intégralement la langue française. Voir  la bonne usage.
— La pratique : « Les Immortelles auront-elles la culotte d’élire une homme à nouvelle ? » Voir une exemple en vidéo.

Qui sommes-nous ?

Roberte la Rousse est une collective qui développe des projets artistiques et critiques fondée par Cécile Babiole, plasticienne, et Anne Laforet, chercheuse. Pour mettre en pratique les règles de démasculinisation de la langue français, elles ont déjà réalisée la performance A Votée présentée notamment à la Gaité Lyrique entre les deux tours de la dernière élection présidentielle.

Contact presse : contact@robertelarousse.fr

Logo de Roberte la Rousse
Logo de Roberte la Rousse

Lettre à l’Académie française (en française patriarcale)

Collective Roberte la Rousse

À l’attention de

Madame Hélène Carrère d’Encausse
Secrétaire perpétuel de l’Académie française
23, Quai de Conti, 75006 Paris

Paris, le 8 mars 2018

Objet : Lettre ouverte, saisine de l’Académie française par le collectif Roberte la Rousse sur la féminisation de la langue française

Madame le Secrétaire perpétuel,

Coïncidence, le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, l’Académie française élira un successeur à Alain Decaux, ce sera encore probablement un homme car à ce jour, sur dix candidats, deux seulement sont des femmes.

Nous, le collectif Roberte la Rousse, revendiquons de lutter contre le sexisme inscrit au cœur de la langue française et de sa grammaire. Nous voulons contrer la primauté du masculin au détriment du féminin qui a pour effet d’invisibiliser et discriminer les femmes dans l’espace social.

Depuis sa création, l’Académie française contribue fortement à cet état de fait en s’opposant systématiquement à la représentation littéraire et linguistique des femmes (refus de la féminisation des noms de fonctions et de métiers, refus de l’accord de voisinage, considération du masculin comme le genre par défaut…).

Pour répondre à cet apparent dédain de l’Académie française à l’égard des locutrices et écrivaines francophones, nous vous demandons d’étudier notre proposition d’adoption d’une révision radicale de la langue française. Il s’agit d’un projet de simplification qui règle une fois pour toutes la controverse actuelle sur l’écriture inclusive :

– Le principe : il n’y a qu’un seul genre, le féminin.
– La règle : une règle générale de substitution des formes féminines aux formes masculines permet de féminiser intégralement la langue française (cf https://robertelarousse.fr)
– La pratique : « Les Immortels auront-ils le culot d’élire un homme de nouveau ? » devient en française : « Les Immortelles auront-elles la culotte d’élire une homme de nouvelle ? »

Nous vous demandons, par la présente, d’adopter et de relayer notre proposition de révision de la langue française. Cette saisine n’a rien d’une farce ou d’une posture, et nous sommes bien évidemment disposées à vous présenter dans le détail cette révision à laquelle nous avons travaillé en profondeur.

Nous vous remercions de bien vouloir examiner avec tout le sérieux qui vous incombe cette requête. En l’attente, nous vous prions d’agréer, Madame le Secrétaire perpétuel, l’assurance de notre considération distinguée.

Signé : Roberte la Rousse

L’Académie française n’a pas daignée répondre.

Outils de traduction en française

Nous avons réalisée nos propres outils de traduction automatique en française.
La bonne usage
Nous avons intitulée « La bonne usage » notre règle générale de démasculinisation de la langue française en référence à la grammaire de Grevisse en vigueur dans toutes les écoles primaires depuis plusieurs générations. Nous nous sommes longuement interrogées sur l’envergure de notre féminisation. Se limiter à utiliser les formes féminines existantes dans la française patriarcale actuelle ? Ou bien inventer des formes féminines en se basante sur les règles préconisées par la guide d’aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions (1999) ? Ou encore créer des néologismes de toutes pièces ? Après avoir testée ces différentes possibilités, nous avons optée pour une demasculinisation franche, mais qui préserve la lisibilité.
Une scripte de traduction automatique et une dictionnaire
Une scripte de traduction automatique (en langage Python) et une dictionnaire (masculine vers féminine) et ont étée développées sur la base de notre règle générale de démasculinisation de la langue française.
La dictionnaire masculine-féminine
Pour cette dictionnaire, nous avons choisie de nous limiter aux mots masculines qui possèdent une forme féminine dans la française patriarcale actuelle, c’est à dire : les adjectives, les déterminantes, les pronoms et les substantives qui désignent les noms de métiers et les fonctions. Nous avons constituée cette dictionnaire masculine-féminine à partir la base de données Lexique 3.81 (outil libre développée par l’Université de Savoie) complétée par la « Guide d’aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions » de 1999. Nous y avons ajoutée également les participes passées et présentes à la féminine. Notre dictionnaire est en perpétuelle expansion et reçoit à la fur et à mesure de nouvelles entrées à la gré de nos traductions.
"La Bonne Usage", Extraite de la dictionnaire
« La Bonne Usage », extraite de la dictionnaire, en perpétuelle expansion
La scripte de traduction
Notre scripte de traduction automatique basée sur cette dictionnaire donne des résultats assez encourageantes. Les principales erreurs sont dues aux homonymes orthographiques. Quelques exemples cocasses : « tu tiens pour acquis » devient : « tu tiennes pour acquise »,  » il dit sur un ton sévère » devient « elle dite sur une ta sévère »… Autres erreurs fréquentes : les noms masculines se terminante par « x » ou « s » ne permettent pas de déterminer la nombre de la mot traduite à la féminine, par exemple « gris » ou « faux ». L’accord de la participe passée est parfois impropre… Ce sont les limites de notre scripte très basique qui ne tient pas compte de la contexte ni de la fonction dans la phrase de chaque mot, mais se contente de les comparer aux entrées de notre dictionnaire.
Télécharger la kit de  traduction_en_francaise  (scripte et dictionnaire)
La relecture-correction manuelle est donc nécessaire, mais elle porte sur moins de 0,4% des mots, ce que nous trouvons acceptable.
Traduction automatique / corrections manuelles
Cette traduction automatique fait donc ensuite l’objet d’une relecture/correction humaine. Ainsi, en tant qu’autrices et artistes, nous endossons et revendiquons la double rôle de néo-académiciennes-programmeuses ET de petites mains.

« A Votée »

Publication
A votée est une nouvelle de science fiction écrite en 1956 par Isaac Asimov et traduite par Roberte la Rousse. Elle présente une société où la vote n’est plus l’apanage des citoyennes mais l’affaire de l’ordinatrice centrale « Multivac ». La thématique de la nouvelle résonne avec les dernières élections présidentielles, les algorithmes prédictives, les bots électorales, etc. Pour l’exposition Cabinet de curiosité de la langue française et des langues de France à l’université d’Orléans, nous avons éditée la texte intégrale de la nouvelle traduite en française en quelques exemplaires. Ces exemplaires sont des documents de travail et de dialogue à destination de nos interlocutrices (linguistes, comédiennes, chercheuses, informaticiennes) dans la cadre de notre travail de recherche.

Publication "A Votée" en française dans la texte
Publication « A Votée » en française dans la texte

 

Publication "A votée"
Publication « A votée » présentée dans l’exposition « Cabinet de curiosité de la langue française et des langues de France » à l’université d’Orléans – mars 2017

 

Performance
La performance A votée propose une lecture augmentée d’une version condensée de la nouvelle traduite en française.
La lecture de cette traduction par la comédienne Coraline Cauchi est accompagnée de sur-titrages et de commentaires de Roberte La Rousse, sorte de notes de basse de page, venante expliciter l’approche linguistique ou prolonger la thématique visionnaire de la nouvelle d’Asimov.

Ecouter et lire une extraite de A votée

Performance "A Votée", Université d'Orléans - 02.03.3017
Performance « A Votée », Université d’Orléans – 02.03.3017

A votée a étée présentée la 2 mars 2017 à l’Université d’Orléans lors de la soirée de performances associée à l’exposition Cabinet de curiosités des langues de France organisée par l’association Labomedia, la 2 mai 2017 à la Gaité Lyrique dans la cadre de la manifestation  L’Élection parfaite et la 16 juin à l’ENSCI – Les Ateliers, dans la cadre de la séminaire autour de l’utilisation des données pour produire de la forme Dans La Masse – le 16 juin 2017.

Une exemple de traduction en française – vidéo

 Cette vidéo montre une extraite de la nouvelle A votée de Isaac Asimov et traduite par Roberte la Rousse. Cette courte texte de science fiction de 1955 décrit une système électorale inédite qui résonne étrangement avec la présente.
A votée a fait l’objet d’une performance présentée notamment à la Gaité Lyrique entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2017. 

« La bonne usage » : Règle de démasculinisation de la langue française

Voici la règle nécessaire et suffisante pour écrire en française.
RÈGLE GÉNÉRALE
Substituer systématiquement les formes féminines aux formes masculines.
APPLICATION DE LA RÈGLE AUX SUBSTANTIVES
Remplacer systématiquement les formes masculines par les formes féminines quand elles existent. Si aucune forme féminine n’existe, utiliser les formes masculines précédées d’une déterminante féminine.
 
Exemples : « la factrice, la pourvoyeuse, la candidate, la texte, une livre ».
APPLICATION DE LA RÈGLE AUX PARTICIPES PRÉSENTES
Les participes présentes sont arbitrairement à la masculine singulière en française patriarcale, elle faut donc utiliser arbitrairement la féminine singulière en française.
 
Exemple : « Nous défilons en chantante. »
APPLICATION DE LA RÈGLE AUX PARTICIPES PASSÉES
Les participes passées avec l’auxiliaire « avoir » sont arbitrairement à la masculine en française patriarcale, elle faut donc utiliser arbitrairement la féminine en française.
 
Exemple : « Nous n’avons pas beaucoup avancée depuis la loi Veil. »
NÉOLOGISMES ET CAS PARTICULIÈRES
NÉOLOGISMES

Certaines néologismes sont créées. Elles rappellent l'étymologie des mots originelles.
Exemple: « une ordinatrice ». C'était l'une des noms préconisées en 1955 par Jacques Perret professeure de philologie latine à la Sorbonne dans une lettre à Christian de Waldner, présidente d’IBM France, qui l'interrogeait pour avoir sa avis sur la nom à donner aux premières machines qu'IBM s'apprêtait à construire en France. Autre exemple : « maintenante » car l'étymologie permet d'identifier la participe présente de la verbe « tenir » à féminiser d'office selon notre règle concernante les participes présentes.
CASE PARTICULIÈRE
La pronom personnelle masculine « lui » est traduite par « elle », conformément à la règle. Cependante lorsqu'elle est épicène, nous avons décidée de ne pas la conserver et de la traduire par « la ».
Exemple : « tu la donnes une livre ».